Notre idée était la suivante : plutôt que de soutenir ces femmes et leurs enfants en leur assurant scolarité et nourriture, faisons le nécessaire pour qu’ils soient autonomes !

Ne leur offrons pas un poisson, apprenons leur plutôt à pêcher ! D’où la création de groupes de femmes veuves désireuses de développer leurs activités économiques afin de faire vivre leurs familles.

Jadis 34, les veuves inscrites sont actuellement au nombre de 70, preuve de l’engouement remporté par ce programme. Son but est à la fois d’offrir des micro-financements pour le lancement des A.G.R., mais aussi de donner aux femmes un cadre de dialogue, un espace de solidarité autonome.

Dès le départ, elles ont décidé d’alimenter elles-mêmes une caisse communautaire par de petites cotisations. Ce fonds spécial leur permet de parer aux besoins les plus criants et d’agir en cas de crise (maladie grave d’une membre du groupe, etc). 

 

Il nous faut souligner que beaucoup de ces femmes sont atteintes par le VIH – SIDA. Vivre avec cette maladie constitue au Togo un fardeau sanitaire, mais aussi social et familial. Notre but est également de soutenir ces femmes dans leurs soins et examens médicaux réguliers. Nous tentons actuellement de constituer une pharmacie dotée d’anti-rétroviraux : cela est indispensable car ceux-ci viennent souvent à manquer à l’hôpital d’Atakpamé.

 

Nous tenons ici à louer la force et le courage de ces femmes qui se battent contre les préjugés, leur ténacité face à l’adversité et leur joie de vivre malgré tous les obstacles.